Au sein de la mort, une proposition de vie
Dernière mise à jour : 13 avr. 2021
Réjouissez-vous en tout temps de tout ce que le Seigneur est pour vous. Oui, je le répète, soyez dans la joie.
Philippiens 4:4 (Version Semeur)
Il y a une telle puissance dans ce verset !
Je l'ai découvert d'une autre manière ce matin alors que la nouvelle du décès d'un proche parent se proposait de submerger mon âme par les flots de la peine. Par la grâce de Dieu, j'ai été enseignée dans la Parole de Dieu depuis quelques temps et j'ai appris à me tenir en garde contre les submersions émotionnelles, contre pratique de la lamentation assidue qui est propre à l'espace culturel dans lequel j'ai évolué.
J'ai rapidement compris qu'il fallait que je prenne immédiatement position pour ne pas être dans la mort, même si je découvrais la perte d'un être cher et que le deuil est inhérent à la perte.
Il ne s'agit bien évidemment pas de prétendre que l'on devient un robot sans émotion quand on est fils de Dieu ; pas du tout. Yeshoua a pleuré devant la tombe de Lazare (même si ses larmes me demeurent un mystère, dans la mesure où il était sur le point de ressusciter ce dernier ; il est probable que l'hypothèse de ceux qui l'observaient n'ait pas été pertinente mais nous en reparlerons peut-être un jour sur cet espace).
Yeshoua a exprimé de la colère (face aux marchands dans le temple), de la tristesse (face aux brebis sans berger qui refusaient de reconnaître en lui le Bon Berger t), et à Gethsémané il a connu l'angoisse. Yeshoua ressentait et exprimait des émotions, mais toujours dans un juste équilibre. Son âme était soumise à son esprit et gouvernée par la parole et la volonté de Dieu. Il ne faisait que ce qu'il voyait faire au Père et ne disait que ce qu'il l'entendait dire. A l'image de Yeshoua, le Fils de Dieu, les filles et fils de Dieu que nous sommes devons veiller à l'équilibre de notre âme, à ce qu'elle soit à sa juste place, et qu'elle soit soumise à notre esprit par la Parole de Dieu.
Le passage nous invite à nous réjouir non des circonstances, mais de de que le Seigneur est pour nous. Le méditer ce matin m'a positionnée autrement. Je me suis souvenue de ce que Yeshoua a fait pour moi à la croix, de la puissance de la Pessah (La Pâque de l'Eternel) que nous venions de célébrer en nous souvenant de l'affranchissement, la délivrance, du rachat, de l'adoption, de l'alliance. Il a ouvert un accès perpétuel à la présence du Père, a signé mon acte de naissance dans les cieux par son sang, etc. Oui se souvenir de ce que Yeshoua est pour nous ouvre en nous une joie qui transcende les circonstances.
La bible nous dit en Hébreux 4:12 que la parole de Dieu opère une séparation entre l'âme et l'esprit. Telle une épée à double tranchant, avec une précision chirurgicale, elle réassigne chaque dimension de notre être à sa juste place. Elle nous permet de circonscrire les territoires de notre âme et lui interdire de déborder sur notre esprit, voire de le submerger au point d'en provoquer le naufrage. Notre joie nous vient non des circonstances, mais de ce que le Seigneur est pour nous. Les circonstances sont une cerise sur le gâteau de la joie profonde qui jaillit des profondeurs de l'esprit, qui tire sa source dans l'œuvre achevée de Christ.
Comment se réjouir en tout temps, même dans le deuil, la peine, le chômage, la trahison, la perte, l'injustice ?
Philippiens 4:4 nous donne une clé : méditer sur ce que Jésus (Yeshoua) est pour nous. La Pâque nous a fait des piqûres de rappel sur l'impact du sang de Yeshoua dans nos vies, et celui des prémices. Méditer sur sa mort, sa résurrection, l'accès au Père, la recréation, et sur un amour qui défie la capacité humaine à exprimer sa gratitude. Ca mélange ma tête - je me comprends ;) -.
Lorsque nous acceptons de faire de la pratique de cette réjouissance-là une discipline de vie, notre cœur n'est plus captif des circonstances, il peut les affronter depuis le ciel, depuis le lieu où nous sommes à la droite de Dieu.
Cette joie surnaturelle nous vient de Dieu lui-même; elle impose le shalom ( paix parfaite, complétude, plénitude, réalignement intérieur, complétude émotionnelle…) dans le tohu-bohu de l'âme. Cette joie devient notre force dans la faiblesse (Néhémie 8:10).
Je réalise ce jour que le conseil, l'exhortation de Paul en Philippiens 4:4 est vraiment un 4X4 (véhicule tout terrain) pour continuer d'avancer sur les chemins escarpés des épreuves tout en conservant la joie dans le cœur, au besoin derrière le rideau de nos larmes.
Réjouissez-vous en tout temps de tout ce que le Seigneur est pour vous. Oui, je le répète, soyez dans la joie.
(Philippiens 4:4)
Se réjouir de ce que le Seigneur est pour nous, nous élève dans sa présence et ainsi, nous expérimentons la joie du Seigneur.
Si vous saviez l'arsenal d'espérance des fils de Dieu ! Si nous en avions davantage conscience, nous quitterions bien des terres de limitations intérieures pour vivre la plénitude de joie, celle qui depuis le surnaturel de la Parole Sainte, s'impose au naturel, de même que la loi de l'aérodynamique se défie ce celle de la gravité. Il est dans la parole de Dieu tout l'arsenal pour être dans le règne comme Yeshoua lors de sa vie terrestre. Dans les moments d'adversité, Dieu dresse devant nous une table en face des ennemis de notre âme que sont la mort, la dépression, l'abattement excessif, le deuil interminable. Prenons le temps de manger les mets du Roi des rouleaux, avalons le rouleau de SA Parole et soyons consolés.
Oui la Parole de Dieu est puissante et efficace pour ramener l'âme à l'équilibre sous le gouvernement de l'Esprit au moyen de la Parle de Dieu. On peut vivre le deuil sans demeurer dans la mort. Loué soit celui qui a rendu la puissance de la mort inopérante dans les fils de Dieu qui se laissent réformer et transformer par la parole.
Car la parole de Dieu est pleine de vie et de puissance. Elle reste toujours en vigueur. Elle est plus incisive qu’aucune épée à double tranchant, elle pénètre jusqu’aux profondeurs de l’être : articulations et moelle (de notre vie intérieure), jusqu’à la ligne de séparation entre la vie de l’âme et celle de l’esprit. Elle discerne et révèle les sentiments et les penchants du cœur ; elle juge les pensées et les intentions les plus secrètes.
Hébreux 4 :12 (Version Parole Vivante)
Shalom à vous qui passez par ici.
Que Dieu vous bénisse.
Il nous aime.
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