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Cherche-toi un autre enfant mon âme !

Dernière mise à jour : 27 mai 2021








"Dieu n’est l’enfant de personne" dit souvent une servante de Dieu de laquelle j'apprends beaucoup. Je le réalise de plus en plus. Il n'est l'enfant de personne, il ne se justifie devant personne. Ce Dieu dont le Tétragramme imprononçable rappelait au premier de ses fils, Israël, que son nom est saint, et qui lui révélait par la même occasion qu'il était au-dessus de tout et ne devait rendre de comptes à personne. Quand on vient de rencontrer Dieu à travers la révélation de la messianité de Yeshoua, il y a un temps durant lequel il tolère les caprices, les dérapages pas toujours contrôlés de la langue ou du comportement sur les routes glissantes de l’orgueil, de la suffisance, de l’égocentrisme, de ce que j’appellerais le « moijeïsme », l’univers nombriliste dans lequel le Moi est uniquement en interaction avec le Je. Mais Dieu ne confie pas son héritage à des bébés (Galates 4 :1), à des enfants qui tapent du pied à la moindre contrariété. Il mandate et confie son héritage à des adultes spirituels, des fils qui sont en chemin vers la stature parfaite de Christ (Ephésiens 4 :13).

Job était de ces fils matures, ces témoins de la justice, de la sainteté de Dieu. Il craignait Dieu, le servait fidèlement, faisant même par anticipation des holocaustes pour couvrir les péchés éventuels de ses fils. Cet homme « intègre et droit » qui pourtant « craignait Dieu, » est frappé par une série de drames, calamités et malheurs sans avoir en toile de fond la révélation de l’affrontement qui se jouait dans les coulisses (Job 1 :6-12). Je ne détaillerai pas tout ce qui lui est survenu (agonie émotionnelle, physique, spirituelle), mais je me rappelle avoir été interdite, le jour où j'ai découvert la première intervention de Dieu pour s’adresser à Job. Il prenait la parole pour la première fois pour s'adresser à lui après une souffrance aussi indescriptible qu’inexplicable. Je pensais alors que Dieu aurait encouragé, voire félicité son « champion », celui sur qui il avait misé, celui qui en dépit des écueils, n’avait pas accepté de maudire Dieu (Job 2 :9) et de mourir comme le lui suggérait son épouse. Dieu est certes Amour, mais il demeure souverain et seul architecte de la conception de ses desseins.


Ecoutons les premiers mots dans le dialogue dans lequel il invite Job.

Job 38 :2-3 Qui est celui qui obscurcit mes desseins Par des discours sans intelligence ? Ceins tes reins comme un vaillant homme ; Je t'interrogerai, et tu m'instruiras.

Il lui dit en substance : Qui est celui qui affaiblit par ses propos la lumière de mon conseil et celle de mes buts ? Qui est celui qui par des paroles prononcées sans avoir la pénétration, le discernement, la compréhension, la connaissance de mes buts les transforme en desseins obscurs ? Fortifie-toi donc Job, mets le vêtement approprié et n’oublie pas de mettre une ceinture à tes reins. Puisque tu en sais tant, je viendrai emprunter chez toi l’instruction dont j’ai besoin, je viendrai te prier tel un mendiant afin que m’instruises sur les sujets que je soumettrai à ta sagesse et toi, tu m’instruiras, tu me partageras tes révélations. Oui, arme-toi et prépare-toi à combattre avec moi, vérité contre vérité. Tiens-toi devant moi comme un homme viril armé pour me combattre. Ceins tes reins comme un vaillant homme comme un guerrier le fait avant de se jeter dans un combat ; notre confrontation te fera enfanter une nouvelle réalité : celle de la compréhension de qui je suis réellement, celle de qui tu es, et elle te fera découvrir quelle est la place de chacun dans la relation que nous entretenons.

A la fin de l’échange avec Dieu voici la confession de Job : 42.1-6

"Job répondit à l'Éternel et dit : Je reconnais que tu peux tout, Et que rien ne s'oppose à tes pensées.

Quel est celui qui a la folie d'obscurcir mes desseins ? -Oui, j'ai parlé, sans les comprendre, De merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas. Écoute-moi, et je parlerai ; Je t'interrogerai, et tu m'instruiras. Mon oreille avait entendu parler de toi ; Mais maintenant mon œil t'a vu. C'est pourquoi je me condamne et je me repens Sur la poussière et sur la cendre. C'est pourquoi je me condamne et je me repens Sur la poussière et sur la cendre."

On pourrait penser que Job fait cette confession après que Dieu l’a restauré, guéri, rétabli dans sa dignité, sa santé, sa fortune, lui a redonné une famille. Il n’en est rien. Confronté à la grandeur, à la majesté, à la puissance du Créateur et du Pourvoyeur de toutes choses, Job s’incline, ne réclame plus rien. Il reconnaît sa place, celle de l’adorateur face à Dieu, de l’être créé face au créateur, du serviteur face au Maître.

Après cela, Dieu lui fait découvrir cet autre visage, celui de sa bonté infinie, celui de ses consolations qui réparent les ravages de son âme, de son corps, de sa vie de famille, de sa vie sociale et économique, de sa destinée.

Dieu n’est l’enfant de personne, il ne rend de comptes à personne. Dans sa bonté il nous ouvre des secrets de son plan, jamais pour se justifier mais pour nous permettre de collaborer à l’infiniment grand. Cela ne fera jamais de nous ses égaux, des collègues, voire les maîtres d'œuvre de son plan parfait.

Ce Dieu est un Père, notre Père.

Ce n'est pas un serviteur que nous convoquons pour lui demander de justifier ses actions. Avoir coupé la tête de rois terrestres n’a pas fait vaciller le trône ou la tête de YHVH.

En méditant ces passages hier et aujourd'hui, je n'ai qu'une envie, lui demander pardon pour toutes les fois où je me suis crue autorisée à m'ériger en juge de ses actions, puis d’adresser un message à mon âme : « mon âme cherche toi un autre enfant ! Lui c'est mon Père et mon Dieu.»

Et vous ? 😊


Demeure bénis,

Il nous aime





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Disciple passionnée de Christ et attentive au monde qui m'entoure, j'espère apporter par des réflexions et autres partages autour de mon voyage un encouragement, un réconfort, un autre regard sur le monde qui nous entoure. Etre écrivant, je sais que les mots peuvent être  des armes destructrices ou des baumes pour réparer, panser les plaies de l'âme, encourager, motiver. Je voudrais modestement que les miens soient des îles et des refuges pour une âme en souffrance et un phare dans les moments obscurs par lesquels nous passons parfois. 

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