I've been thinking
Le contexte sanitaire et l'hiver confèrent au commun des mortels un petit air suspect non ? 🙂
Il y a des dégaines qui dans la vie d'avant n'auraient pu accéder à une banque, une administration, etc.…, qui auraient été suspects aux alentours d'un distributeur automatique de billets, mais aujourd'hui l'on avance masqué, on a la voix étouffée, méconnaissable parfois, même de ses proches, pourtant c'est devenu la norme.
Des baillons physiques sont venus concrétiser d'autres baillons, mettre les humains à distance les uns des autres, chacun étant un potentiel danger pour l'autre et pour l'ensemble des humains autour de soi. La contagion mutante d'un virus aussi invisible que féroce met la planète au garde à vous de peur de mourir ou d'être frappé par un mal mortel, ou pire encore d'être involontairement responsable d'une tragédie chez un être plus fragile. On le protège en se bâillonnant au moyen d'un masque qui tient parce que l'on a deux oreilles auxquelles l’accrocher.
La pandémie a révélé à plusieurs parmi nous la relativité de leur hygiène buccale et ce que les autres devaient subir quand nous nous approchions trop près pour nous adresser à nous.
Il y a ce virus invisible qui ravage silencieusement les vies il s'écoule de nos lèvres au moyen de la médisance, la calomnie, la moquerie, la méchanceté, le mépris éructé, il y a ce poison qui dégrade les âmes, les relations, il serait intéressant de penser un moyen d'étouffer le son de nos méchancetés et irrespects de l'autre au moyen du filtre invisible de la conscience, du respect de l'empathie, il serait intéressant de vérifier la fraîcheur ou de la pestilence de notre haleine avant de nous approcher de l'autre et de lui parler sans dépasser une distance sociale que l'on pourrait nommer considération par exemple. Il serait intéressant de nous assurer que les oreilles qui soutiennent nos filtres (considération, respect, compassion, empathie...) ne sont pas devenues des poubelles, des réceptacles des régurgitations de l'amertume, de la malveillance, ou de manque de savoir-vivre de l'autre. Ce qui rentre par nos oreilles sortira inévitablement de nos bouches ou de nos conversations silencieuses avec nos pensées. Il est un champ de bataille dans nos pensées, il nous appartient de résister ou de nous soumettre à ce qui veut rentrer par nos oreilles et nous dégrader intérieurement et au final faire du mal aux autres.
Et si le contexte nous invitait à revoir nos fondamentaux relationnels, la relation à soi et à l'autre ?
Je connais quelqu'un qui m'a dit ceci : "La mort et la vie sont au pouvoir de la langue : vous aurez à vous rassasier des fruits que votre langue aura produits." Proverbes 18 : 21
Il n'est pas de neutralité dans les paroles que nous prononçons, il n'est pas de neutralité dans le fait d'écouter dire du mal d'un tiers en faisant silence au prétexte que ce dernier nous absoudrait. La langue et ce qui en sort produit la mort ou la vie, la destruction ou la construction, la dégradation ou la restauration., le choix est nôtre.
Il m'a aussi posé la question suivante : "La source fait-elle jaillir par la même ouverture l'eau douce et l'eau amère ?" Jacques 3-11
Les éléments de la nature, les circonstances peuvent être des pédagogues porteurs d'un message qui nous invite à nous évaluer et à ajuster voire à rectifier nos voies.
La bible dit :
Dieu parle cependant, tantôt d'une manière, Tantôt d'une autre, Et l'on n'y prend point garde. (Job 33:14)
Que Dieu vous bénisse.
Comentarios