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La mort à soi (1) : "Non pas ma volonté, mais la tienne"




Shalom à vous,


Nous entamons une série de partages autour de la mort à soi. C'est une notion essentielle, un thème fondamental pour ceux qui veulent vivre en disciples de Christ. Sans prétendre à l'exhaustivité, je voudrais partager avec vous ce que je découvre dans mon cheminement de disciple de Christ. Mourir à soi, c'est entrer dans la vie véritable, cheminer vers la plénitude de vie, la vie même de Dieu.

Puis, s'adressant à tous, il dit : Si quelqu'un veut me suivre, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive.
Luc 9 :23 (LSG)

Pour ressembler à son maître, pour être qualifié pour suivre de près le Christ ressuscité, pour avoir part à son intimité, le disciple de Christ doit mourir à lui-même. La rencontre avec Christ appelle la mort de l’ancien pour entrer dans une nouvelle vie. La nature charnelle et la nature spirituelle n’ont pas vocation à cohabiter. Il n’est pas de colocation entre la chair et l’Esprit. Tous les croyants ne deviennent pas des disciples. Le croyant vit les yeux fixés sur ce que Jésus peut faire pour lui, le disciple sait ce que Jésus a fait et en réponse à l’œuvre de salut à la croix, il vit les yeux fixés sur les intérêts de Christ et l’avancement de son règne. Il se demande sans cesse ce qu’il peut faire pour son Seigneur et maître.

Je me souviens avoir lu il y a des années la biographie de Rees Howells, intercesseur Gallois qui un jour alors qu’il invitait le Saint-Esprit à le remplir, s’est entendu dire par ce dernier « deux personnes ayant deux volontés différentes ne peuvent jamais vivre dans le même corps. Veux tu m’offrir le tien ? Si oui, c’est en tant que Dieu que je viendrai, il faudra que tu t’en ailles, je ne me mêlerai pas à ton moi. »[1]

Le Saint-Esprit invitait Rees Howells à aller plus loin, à devenir un instrument utilisable entre ses mains pour la gloire du Ressuscité. Le Saint-Esprit ne nous oblige pas, mais il ne violera pas sa nature et sa sainteté pour s’adapter à nous, à l’espace que nous lui confions. La parole de Dieu nous dit que nous sommes le temple du Saint-Esprit (1 corinthiens 6 :19), son habitation et que Dieu chérit avec jalousie l’Esprit qu’il a mis en nous (Jacques 4 :5). Parce que Dieu nous a accordé le privilège de porter en nous son Esprit, nous devons quitter la mentalité du monde. Celui qui aime le monde se fait ennemi de Dieu. (Jacques 4 : 4). Aimer le monde c’est commettre un adultère envers Dieu.

Celui qui veut être disciple de Christ doit quitter la mentalité, l’esprit, les priorités, les affections du monde, son échelle de valeur, ses définitions du bon, du beau, du succès etc. Il doit mourir à toutes ces choses et être recrée par la parole de Dieu qui renouvelle l’intelligence et permet d’entrer dans le bon, l’agréable et le parfait selon Dieu (Romains 12 :2).

La réponse intérieure de Rees Howells à l’injonction du Saint-Esprit fut la suivante : « toutes les parcelles de ma vie déchue devaient aller à la Croix afin d’être remplacées par sa propre vie et par sa propre nature. Il s’agissait donc pour moi d’une capitulation sans conditions.[2] »

La capitulation devant le Saint-Esprit est coûteuse, elle ne se fait pas sur un claquement de doigt, elle est porteuse de mort, de sacrifice, celui de son moi adamique, de cette ancienne nature qui réclame des droits sur nos vies, des droits liés à l’antériorité, la familiarité. Le moi, notre volonté ne cède pas sans lutter. Il fallut des larmes et des jours durant lesquels il a perdu 3kg à Rees Howells pour que son moi passe par la crucifixion. Céder sa volonté à un tiers nécessite une lutte acharnée dans les larmes et parfois jusqu’au sang. Jésus ,dans le jardin de Gethsémané, a combattu sa propre volonté pour laisser triompher celle du Père. Il était face à un choix crucial qui allait lui couter la vie. Quand Jésus a cédé sa volonté au Père, un ange est venu le fortifier face à l’angoisse qu’il traversait. (Luc 22 :43 )

Quand Jésus nous invite à mourir à nos propres intérêts, à notre volonté, il sait ce que cela nous coûte de lui céder notre volonté ; quand nous capitulons, dans sa compassion il nous assiste par son Saint-Esprit.


Prions pour que Dieu nous enseigne à faire sa volonté.

Prions pour que sa volonté surpasse toute autre volonté dans nos vies.

Demandons au Saint-Esprit de conduire nos pas vers la volonté de Dieu.


Que Dieu vous bénisse.



Shalom.



[1] Sur la brèche, Norman GRUBB, Editions CLC, P.32 [2] Sur la brèche, p32

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A propos de moi

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Disciple passionnée de Christ et attentive au monde qui m'entoure, j'espère apporter par des réflexions et autres partages autour de mon voyage un encouragement, un réconfort, un autre regard sur le monde qui nous entoure. Etre écrivant, je sais que les mots peuvent être  des armes destructrices ou des baumes pour réparer, panser les plaies de l'âme, encourager, motiver. Je voudrais modestement que les miens soient des îles et des refuges pour une âme en souffrance et un phare dans les moments obscurs par lesquels nous passons parfois. 

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