La mort à soi (2) - Reconnaître que l'on a un Seigneur et Maître
Puis, s’adressant à tous, il ajouta : — Si quelqu’un veut être mon disciple et marcher avec moi, il faut qu’il renonce à tous ses droits sur lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix et qu’il marche sur les traces de mes pas.
Luc 9:23 (Parole vivante)
Shalom à tous,
Je vous invite à voyager avec moi dans notre deuxième partage de la série sur la mort à soi.
Quand nous acceptons Jésus, pour ceux qui l'ont déjà fait, vous avez peut-être été invités à recevoir Jésus comme Sauveur et confesser qu'il est désormais le Seigneur de votre vie. C'est ainsi qu'il est coutumier d'entendre ceux qui découvrent l'amour de Dieu manifesté en Christ déclarer dans une prière qui leur est soufflée : Jésus je te reçois comme Seigneur et Sauveur.
Nous sommes nombreux à l'avoir fait sans mesurer la portée de notre engagement, de notre confession. C'est pour cela que nous entamons souvent notre marche avec le Sauveur, mais nous omettons de prêter allégeance à celui qui désormais est notre Seigneur.
Jésus entre dans nos vies par la porte du salut afin d'établir en nous sa seigneurie pour nous emmener dans le règne. Nous voulons le Sauveur qui nous fait régner sur les circonstances, et qui demain nous fera régner avec lui tout en demeurant maîtres de nos vies. Cela n'arrivera pas !
Grâce à l’œuvre achevée de Christ à la croix, nous avons été spirituellement retirés de la domination du diable, du monde, du péché, de la chair. Il a rendus ces derniers inopérants. Cependant, pour que leur impuissance à nous dominer se manifeste, nous devons quitter tout ce qui participait de l’ancienne nature afin d'embrasser le fruit de la nouvelle. Cela passe par la soumission au Seigneur Jésus Christ.
Quand la Parole de Dieu évoque la seigneurie de Christ, elle utilise le Grec Kurios :
Kurios (Seigneur) : c’est celui à qui une personne ou une chose appartient, sur quoi il a un pouvoir de décision : maître, seigneur. C’est celui qui possède et dispose d'une chose. C’est le propriétaire ; celui qui a contrôle sur une chose, le maître. C’est celui à qui l’on doit respect et révérence.
Par conséquent, quand nous appelons Jésus « Seigneur » cela signifie que nous avons accepté de lui laisser le pouvoir de décision sur nos vies, que nous sommes conscients d’être sa propriété, sa possession et que par conséquent, il peut disposer de nous à sa guise. Voilà une pensée qui est en opposition avec la pensée du monde qui promeut l'hyper liberté. Si Jésus est notre Seigneur et Roi, nous appartenons désormais un Royaume et nous avons besoin d'en adopter la mentalité et nous soumettre à ses lois. La différence entre Jésus et les seigneurs de ce monde, il n'oblige personne à se soumettre à lui, à faire sa volonté. C’est de notre plein gré nous lui cédons le pouvoir de décision sur nos vies. Dans le cadre de notre relation avec Jésus, le mot « Seigneur » ne devrait jamais être religieux, au contraire il devrait être, toutes les fois où nous le prononçons une invitation à faire une évaluation de notre la réalité de notre soumission au Christ ressuscité. Jésus est-il réellement le Seigneur de mes décisions, de mon agenda, de ma famille, de ma relation à mon travail, de celle avec mon voisinage, avec ma mémoire, etc...
Chaque fois que nous prononçons le nom du Seigneur, prenons le plis de nous arrêter un instant afin d'évaluer le niveau de sa Seigneurie dans le domaine que nous lui présentons, ou dans nos vies et adressons-nous au Seint-Esprit pour qu'il établisse la Seigneurie de Jésus dans nos vies, quoi qu'il nous en coute.
Quoi qu'il nous en coûte ? Donner la priorité à la Seigneurie de Jésus (sur notre confort, notre réputation, nos habitudes, etc.) est une des expressions de la mort à soi.
La mort à soi dans cette dimension consiste dans le fait de c’est céder le gouvernail de sa vie à un autre, en l'occurrence au Seigneur.
Jésus, en s’adressant à ses premiers disciples ne leur a pas masqué le fait que la nouvelle vie leur couterait un prix élevé, celui du renoncement à soi, de la mort à soi.
La version parole vivante nous dit que pour le suivre il faut renoncer à tous nos droits sur nous-mêmes. Il s'agit ici de les lui céder de manière irrévocable, sans négociation.
Sans la mort à soi il est impossible suivre Jésus, sinon de loin tout en se réchauffant au moyen de feux étrangers. Sans la mort à soi, l’on ne peut accéder à cette intimité avec lui qui est infiniment précieuse, celle au travers de laquelle il prend ce qui est au Père et nous le communique par le Saint-Esprit. Il est impossible d’être plein de soi-même et envisager d'ajouter la vie de Christ en soi. Jean-Baptiste avait compris un fait : lorsque Jésus entre dans un espace, ce qui est doit diminuer, se mettre en position d'infériorité. Pourquoi ? Parce quand son nom est mentionné, tout genou fléchit dans les cieux, sous la terre et toute langue confesse qu'il est Seigneur (Philippiens 2:8-11). C'est mathématique ; le monde invisible le sait.
Pour être disciple de Christ il y a un pas de foi, une confiance dans sa parole.
Demandons au Saint-Esprit de sonder nos cœurs pour voir si nous avons réellement cédé à Jésus l'intégralité de nos droits sur nos vies. Prions le Seigneur pour qu'il nous assiste dans cette nécessaire capitulation pour que la vie de Dieu nous remplisse jusqu'à déborder.
Puis il dit à tous : « Si quelqu’un veut venir avec moi, qu’il cesse de penser à lui-même, qu’il porte sa croix chaque jour et me suive.
Luc 9:23 (Bible Français Courant)
Demandons au Saint-Esprit de nous décentrer de nous et de nous apprendre à nous centrer sur Christ.
Que Dieu vous bénisse.
Il nous aime.
Shalom.
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