Lâcher prise, aller vers soi
Dernière mise à jour : 13 avr. 2021
J'écoutais la semaine dernière un enseignement de l'enseignante Michelle Marie-Louise sur la radio The voice of Zion et son partage m'a invitée à explorer le lâcher prise. Cette publication est née de mes réflexions.
Lâcher prise c'est aussi quitter une terre intérieure (émotionnelle, intellectuelle, professionnelle, psychique physique,...) et amorcer un mouvement vers un ailleurs dont on ne maîtrise pas les contours. C'est quitter une terre qui consciemment ou non, nous limite. C'est partir d'un soi comprimé vers un soi réinventé recréé dans des zones d'incertitudes qui feront appel à des compétences nouvelles, à une force d'âme encore en gestation.
Je connais quelqu'un qui s'est entendu dire un jour LEKH LEKHA c'est à dire VA POUR TOI (Genèse 12 : 1), va vers ton accomplissement. Pour cela il faut quitter, abandonner, mourir à un état pour aller vers un autre. "Va, quitte ton pays, ta famille, et la maison de ton père pour te rendre dans le pays que je t'indiquerai."
Quitter nécessite un deuil, des deuils.
Quitter nécessite l’abandon d’un monde d’un univers connu pour aller vers l’inconnu, l’incertitude, l’inattendu, le surprenant, le défi à nos limites. Quitter signifie délaisser volontairement parce que l’on sait au fond de soi qu’il y a une vie plus ample à vivre, même si pour atteindre la terre promise de cette vie-là, il faut endurer le désert de la mort à soi, de la mort à la vie d’avant, à ses certitudes, ses habitudes, pour vivre l'épanouissement dans le mariage par exemple, il faut accepter de mourir au célibat. Être un.e "célibataire marié" est porteur de probables crises et incompréhensions dans le couple. Des problèmes naissent de ce que l'on veut que le conjoint s'adapte à notre liberté de célibataire qui n'a de compte à rendre à personne. L'amour ne cherche pas son intérêt, (1 Corinthiens 13 :5).
Pour s'épanouir en tant que parent, il faut faire le deuil de certaines spontanéités dans le quotidien et accepter la nécessité de planifier pour explorer la nouvelle terre, celle d'un amour qui submerge, celle d'un émerveillement face à cette vie qui s'épanouit sous nos yeux, à une personnalité qui se construit, au privilège d'accompagner une vie précieuse sur le chemin vers elle-même. "Quitte la vie d'avant la parentalité et va !" Va vers une nouvelle terre aux explorations infinies, une terre de réinvention perpétuelle à tous les âges de sa progéniture.
Il est impossible d'être chrysalide et papillon en même temps. Il faut que l'un meure pour laisser naître l'autre. Entre les deux il y a un deuil, forcément. Il y a un inconfort, un ébranlement qui nous fait renaître autre, différent, surprenant, passionnant.
La chrysalide ne sait pas ce que cela signifie d'être un papillon, de vivre le monde depuis la perspective d'un papillon. Va vers le pays, le toi que je te montrerai.
Va vers cette réorientation professionnelle et tu te découvriras dans une nouvelle perspective. Va pour toi !
Va vers le pardon à ton conjoint.e qui t'a meurtri.e et tu découvriras un foyer restauré, fort de sa renaissance. Va pour toi !
Va vers la possibilité de retrouver une vie de couple épanouie après un divorce douloureux, après la mort déchirante de la personne aimée, pour cela il faut accepter de laisser partir la chagrin, la rancune, la déception, et de renoncer à ces « plus jamais » qui sont des forteresses à démolir. Va pour toi.
Quitte, et va, Lekh Lekha ! Va pour toi, va vers toi, lève-toi vers toi, le temps de chanter est arrivé. (Cantique des cantiques 2 : 10-12)
LEKH LEKHA, OSONS QUITTER !
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