Re Créations...

Je connais quelqu'un qui fraye un chemin dans le désert, et fait jaillir des fleuves de restauration dans les terres arides des douloureuses solitudes. (Esaïe 43 :18-19) Je connais quelqu'un qui transforme en danses de joie les lamentations d'hier. Il est ma stable Fondation, mon Roc, ma Force.

J'ai appris de Lui qu’il n’était pas sain de m'asseoir à l’ombre des regrets, des échecs et peines, j’ai découvert que considérer le passé comme l'écrivain, voire le geôlier de mon futur était une non seulement une pensée limitante, mais aussi un vecteur de paralysie du déploiement de soi. Les choses anciennes sont passées, toutes choses sont devenues nouvelles (2 Corinthiens 5 :17) en et par Lui. De fait, chaque aube est une nouvelle vie, un champ de possibles infinis, enrichis des échecs, blessures, souffrances d’hier. C’est à moi qu’il appartient de me réapproprier et de redéfinir les éléments de mon histoire en leur assignant des missions spécifiques quant à l’écriture de ma vie. L’un dira « échec », l’autre dira « trahison », un troisième dira « ennemis », quant à moi, je dirai « pédagogues », « tests d’évaluation de la maturité et de la capacité à pardonner », je dirai « agents involontaires de ma croissance », etc. Tout est question de regard.

Ne pleurez pas sur ce qui n’est plus, séchez vos larmes et accueillez ce qui vient. Les arbres en hiver perdent leurs feuilles dévoilant leurs fragiles nudités aux yeux des passants. Tel est ce que nous ressentons quand nos fragiles paravents nous sont ôtés à notre corps défendant par une trahison, la perte d’un enfant, une histoire d’amour qui prend l’eau, un deuil qui nous laisse exsangue, la maladie, etc. La fragilité, la nudité de l’arbre pris dans l’étreinte de l’automne est une étape nécessaire qui lui permet de se réinventer magnifique au printemps. Nos nudités, nos fragilités, nos déstabilisations sont des prophéties de nos renaissances, des re créations de soi demain. Demain vous ferez la connaissance d’un vous réinventé si vous parvenez à regarder les épreuves du temps présent par la fenêtre de l’espérance. Il est possible que dans votre miroir, vous croisiez un vous réinventé, plus fort, plus riche, plus ample, plus vivant, fort de ses fragilités, portant la beauté délicate de la bonté et du besoin d’aider l’autre à ne pas se perdre dans les automnes de l’existence.

Il est un lendemain, une re création quand on est irrigué par la bonne source au moment des défis de la vie.

Quant à moi, quand je suis faible, c’est alors que je suis forte, parce que je sais en qui j’ai cru, et à quelle source je m’abreuve.

Soyez encouragés.