Tout n'est pas monnayable
Anne Frank
La relation que nous entretenons avec l'autre ne devrait pas passer par le filtre de l'intérêt, par le tamis du gain.
Donner...
Un verbe qui a du mal à descendre de la bouche au cœur et encore moins à transiter par les mains.
Je connais pourtant quelqu'un qui m'a affirmé qu'il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir (Actes 20 :25).
Plus j'avance, plus je vais vers l'essence de qui je suis, plus je saisis la joie, le bonheur qu'il y a d'être élu au privilège de donner. Donner non dans le but de se glorifier, d'exalter sa propre générosité, mais plutôt dans celui de faire du bien à l'autre, de lui procurer confort, réconfort, bien-être, etc.
Il ne s'agit pas de donner à l'autre pour être célébré, et encore moins pour mettre l'autre dans sous le joug d'une dette de gratitude qu'il aurait à notre égard.
Donner parce que quelqu'un m'a dit qu'il m'est possible d'aimer son prochain comme soi-même, de vouloir pour lui le bien-être et le confort que l'on voudrait pour soi. J'ai appris de lui qu'il est possible de laisser passer l'autre avant moi parce que mon superflu ne saurait être une insulte au nécessaire qui lui fait défaut; parce qu'accrocher à mon bras un sac à main à 500 euros dans un monde dans lequel un seul humain meurt de faim m'apparaît de plus en plus indécent, parce qu'il est des vanités que j'ai laissées du côté de Golgotha.
S'intéresser à ceux qui semblent n'avoir rien à nous apporter c'est faire une brèche dans le mur de l'indifférence et s'enrichir de cet autre si fragile qui nous ouvre les mondes extérieur et intérieur.
Mourir à soi-même, à ses intérêts égocentriques, à son propre confort est étrangement devenir réellement vivant et aller vers soi, se lever vers soi-même.
Merci à Celui qui me l'a dit.
Comments